15 novembre 2005
Friedrich Hölderlin
Vous les génies bienheureux,
vous vous promenez là-haut dans la lumière
et sur des sols tendres!
les souffles étincelants des Dieux
vous effleurent doucement
comme les doigts d'artistes
des saintes harpes.
Sans destin, comme les nourrissons endormis,
respirent ceux des cieux;
Pudiquement protégé
dans les bourgeons discrets,
en eux poussent éternellement
l'esprit.
Et les yeux saints
se plongent dans la calme
éternelle vérité.
Mais à nous il n'est donné
aucun territoire où se reposer,
ils ploient, ils tombent
les hommes en souffrance
A tâtons allant d'une heure à l'autre,
Jetés dans les gouffres,
des siècles
durant en-bas dans l'Incertain.
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