16 septembre 2005
John Keats - "A qui fut enfermé longtemps dans la cité"
A qui fut enfermé longtemps dans la cité
Il est doux d'élever son regard vers un ciel
Au beau visage ; oui doux, en plein sourire
De ce bleu firmament, de dire une prière.
Qui donc est plus heureux lorsque, le coeur comblé,
Il s'enfonce, lassé, dans l'agréable creux
D'une couche où les herbes ondulent, pour y lire
La noble et tendre histoire d'un amour qui languit?
Revenant au logis le soir, l'oreille ouverte
Au chant de Philomèle, suivant, l'oeil attentif,
La course d'un nuage qui vogue et luit encore,
Il pleure sur un jour qui s'est enfui si vite :
Ainsi larme versée par un ange au passage
Tombe à travers l'éther transparent, en silence.
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